Psychothérapies

La MBCT (thérapie cognitive basé sur la pleine conscience) a été mis au point par  3 psychologues Zindel Segal, John Teasdale et Marc Williams afin de prévenir les rechutes dépressives. Ce protocole a depuis démontré son efficacité thérapeutique sur le long terme face à d’autres traitements, notamment des traitements par antidépresseur.

Cette thérapie répond à un besoin d’un grand nombre de personnes dépressives, qui ont tendance à rechuter dans la dépression après des périodes de rémission.

Au delà du protocole MBCT, la méditation basée sur la pleine conscience peut être pertinente dans d’autres difficultés psychologiques ou troubles mentaux. Depuis une dizaine d’années des chercheurs en psychologie ont découvert qu’il existent des mécanismes ou processus psychologiques communs à divers troubles psychologiques.

Par exemple, les troubles anxieux se caractérisent tous par une évaluation des stimuli (internes et/ou externes) en termes de dangers, plus ou moins imprévisibles et incontrôlables qui sont ressenti par les intéressés comme menaçant leur intégrité physiologique ou psychologique. Les personnes anxieuses développent alors un hyper-éveil physiologique et une tendance à l’évitement de ces stimuli.

Plusieurs mécanismes psychologiques communs peuvent rendre compte de ces manifestations anxieuses : des biais cognitifs, des difficultés de régulation émotionnelle, des évitements émotionnels ainsi que des comportements congruents avec l’émotion perturbée.  Ces mécanismes peuvent être observés consciemment puis modifié grâce à la pleine conscience.

Le modèle qui sous-tend cette vision en psychologie s’appelle l’approche processuelle. Contrairement à d’autres méthodes classiques, elle permet de porter un diagnostique sur ces processus dysfonctionnels qui peuvent d’ailleurs exister chez tout un chacun sauf que chez les personnes qui souffrent de troubles psychologiques, les processus dysfonctionnels sont plus nombreux, plus fréquents ou plus sévères.

Par conséquent, un protocole de soin adapté à chaque individu peut être proposé par un psychologue clinicien en fonction des processus que le patient doit modifier pour aller mieux.

Les processus psychologiques dysfonctionnels susceptible d’être modifiés par l’intervention psychologique basée sur la pleine conscience :

Les évitements de l’expérience émotionnelle :

Peur d’affronter sa peur dans les phobies, les troubles anxieux, les troubles de l’humeur, notamment les troubles obsessionnels et compulsifs…

Les évitements de l’expérience cognitive :

Peur de se confronter à des pensées négatives comme dans les compulsions mentales, les ruminations, la suppression/neutralisation de pensée, qui sont présents dans le perfectionnisme, l’hyperactivité, les troubles de sommeil …

La fusion avec des pensées ou des croyances délétères :

Avoir une certaine rigidité dans sa façon de penser qui  empêche la résolution  créative de problèmes ou s’identifier avec ses pensées négatives en manquant de recul  comme dans le trouble anxieux généralisé, les troubles obsessionnels et compulsifs, la dépression…

Les thérapies basées sur la mindfulness aident le patient à se libérer de cette fusion qui a des conséquences délétères sur l’humeur et qui déclenche un cercle vicieux dans lequel est pris le sujet sans pouvoir s’en extraire.

Pour les  cognitivistes, les pensées qui déclenchent la souffrance ne sont pas profondément enfoui dans l’inconscient, mais se situent sous la surface de la conscience et sont accessibles à la conscience à conditions d’y prêter attention.

L’impulsivité, notamment dans les problèmes d’ addiction, dans problèmes relationnels des personnes présentant des troubles de la personnalité, notamment chez la personnalité « borderline »

La difficulté de contrôler ses impulsions, notamment dans les addictions ou les troubles alimentaires, avoir tendance à agir avant de réfléchir dans le domaine interpersonnel…difficultés à prendre du recul, à lâcher prise.

Les difficultés de concentration et de l’attention :

Tous les actes mentaux de qualité nécessitent de l’attention, de l’observation et de la concentration à la phase de l’input lorsque les informations parviennent au cerveau, mais aussi dans les phases de l’élaboration et de l’output lorsque l’individu élabore et produit la réponse. Ces problèmes sont présents dans la plupart des difficultés de l’apprentissage que ce soit chez l’enfant ou l’adulte.

Quelles sont les thérapies concernées ?

Les TCC de la 3ième vague ( thérapies cognitivo-émotionnelles) comme MBCT, ACT ( thérapie d’acceptation et d’engagement ) de Stephen Hayes ou la thérapie comportementale dialectique (TCD) conçue par Marsha Lineham pour soigner des troubles borderline et dans une moindre mesure la thérapie des schémas de Jeffrey Young intègrent également certains principes et exercices de la pleine conscience.

Comment ces thérapies aident le sujet à se libérer de sa souffrance ?

Les thérapies de la troisième vague prennent plus en compte que les thérapies comportementales classiques, le rapports entre émotions et cognitions.  Dans la thérapie, ce lien fait l’objet d’un apprentissage de la métacognition. Le sujet va apprendre au fur est à mesure et par différents moyens et exercices proposés par le thérapeute d’identifier ses pensées et ses émotions mais sans y adhérer comme auparavant. Au fur et à mesure que le sujet gagnera en flexibilité mentale, il gagnera en liberté dans ses rapports avec lui même et l’environnement.

Ces thérapies sont présentées en détail dans le menu.